On commence la semaine avec de bonnes intentions : lire un peu, marcher, peindre, respirer.
Puis les jours passent, et le temps se remplit d’urgences, d’obligations, de “juste après”.
Ce qui fait du bien devient négociable. On le repousse au nom du sérieux, du travail, du “il faut”.

Et un matin, on réalise qu’on fonctionne bien… mais qu’on ne se sent plus vivant.

Ce qui nous nourrit ne crie pas fort

Les activités qui nous apaisent — écrire, cuisiner, danser, jardiner, se promener — ne réclament rien.
Elles attendent simplement qu’on leur fasse une place.
Elles n’ont ni échéance, ni rendement. C’est pour ça qu’elles passent souvent après tout le reste.

Mais c’est justement parce qu’elles ne servent à rien de “productif” qu’elles sont essentielles.
Elles redonnent de la respiration à nos journées. Elles rappellent que la vie ne se résume pas à être efficace, mais à être présent.

Les plaisirs simples ne sont pas un luxe

On nous a appris à mériter le repos, à gagner le droit d’aimer ce qu’on fait.
Comme si le plaisir devait toujours venir en récompense, jamais en ressource.
Pourtant, ces moments où l’on se sent bien ne sont pas des extras : ils sont le carburant de tout le reste.

Faire une activité qui nous recharge, c’est réaccorder le mental et le corps.
C’est sortir de la survie pour revenir dans la sensation, dans le “je suis là, maintenant”.

Mais c’est justement parce qu’elles ne servent à rien de “productif” qu’elles sont essentielles.
Elles redonnent de la respiration à nos journées. Elles rappellent que la vie ne se résume pas à être efficace, mais à être présent.

Revenir à ce qui fait sens

Parfois, on ne sait plus très bien ce qui nous fait du bien.
Alors il faut réapprendre à écouter.
Remonter à ces gestes qu’on aimait faire avant que la vie ne devienne une to-do list : chanter, bricoler, lire sans but, rêver.

L’idée n’est pas d’en faire un projet, mais un rendez-vous discret avec soi.
Même dix minutes peuvent suffire pour relancer quelque chose à l’intérieur — un souffle, une clarté, une joie tranquille.

La place du “non urgent”

Ce qui nous fait du bien entre rarement dans les cases “prioritaire” ou “urgent”.
Et pourtant, tout s’effondre quand on l’oublie trop longtemps.

Ces temps “inutiles” sont ceux où l’esprit se répare, où les idées se posent.
C’est souvent en dehors de l’action que naissent les plus belles intuitions.

Remettre ces activités au centre, ce n’est pas tourner le dos au réel — c’est choisir de rester entier dans ce réel.

Quelques pistes pour rouvrir la porte

Tu peux simplement commencer par te poser la question :

“Qu’est-ce qui me fait du bien, vraiment ?”

Pas ce que tu “devrais” aimer, mais ce qui, sans raison, te ramène à toi.
Ensuite :

  • Note ces choses quelque part, juste pour les avoir sous les yeux.

  • Accorde-leur un espace, même minuscule.

  • Garde-les à portée de main quand tout s’emballe.

Ce n’est pas une nouvelle habitude à tenir.
C’est un geste de tendresse envers toi-même.

Vivre, pas juste tenir

On peut traverser la vie en la gérant, ou en la vivant.
Les activités qui font du bien ne résolvent pas tout, mais elles reconnectent à la part tranquille de nous-même.
Celle qui n’a rien à prouver, qui ne cherche pas à avancer plus vite, juste à exister pleinement.

Et peut-être que le vrai secret d’une vie bien remplie, ce n’est pas d’en faire plus,
mais de laisser plus de place à ce qui la rend douce.

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